Nissa – Lequel d’entre nous n’est pas passé, des années durant, dans cette petite portion de rue qui se situe entre la place Sasserno et le Boulevard Dubouchage en se posant, pratiquement chaque fois, la question: mais qui était ce Provana de Leyni ?
Un illustre inconnu sans doute puisque lors de nos études secondaires jamais un professeur ne l’a cité dans un de ses cours d’histoire.
Une famille illustre
Les Provana de Leyni sont pourtant issus d’une famille qui a énormément compté dans l’histoire du Comté de Nice. Un grand nombre de personnage ayant occupé une place importante dans la vie du Comté sont issus de cette famille. Nous citerons Jacques Provana, abbé de Saint Pons en 1390, Aimon III Provana de Leyni, évêque de Nice de 1446 à 1461 (*1), André Provana de Leyni, le plus important de tous, homme d’état et chef militaire de la Maison de Savoie, sur l’histoire duquel nous nous étendrons un peu lus loin, Gabriel Provana, familier de l’évêque Aimon
III (*2), Jean Baptiste Provana de Leyni, évêque de Nice en 1544 (*3), Jean Provana, prévôt et official de Nice en 1561, Charles Provana de Leyni, gouverneur de Nice, Henri Provana de Leyni, évêque de Nice en 1671 (*4), Jean Thomas Provana, abbé comandataire de l’abbaye de Saint Pons de 1688 à 1690.
(*1) Aimon III Provana de Leyni occupa le siège épiscopal de Nice de 1446 au 29 septembre 1461. Il fut lieutenant du Cardinal Guillaume d’Estouville dans les diocèses de Rouen et de Maurienne. Il assista en octobre 1548 à Turin au contrat de mariage conclu entre le Comte de Genève Louis fils du duc de Savoie Louis I° et la fille de roi de Chypre Janus II, Anne de Lusignan. Il fut sans cesse en conflit avec le chapitre canonial. (*2) Gabriel Provana, familier de l’évêque Aimon III. Le 3 Août 1461, à Drap, il empêcha des moines de Saint Pons de remettre à l’évêque une citation qui lui était destinée. (*3) Jean Baptiste Provana de Leyni, précepteur du duc de Savoie Emmanuel Philibert. Il fut évêque d’Acqui de 1540 à 1544 d’où il fut transféré à Nice. Il mourut à Vercelli le 11 septembre 1548. (*4) Henri Provana de Leyni, (1631-1706) préconisé à Nice en 1671, fut sacré à Rome le 7 mars 1671 sous Clément X. Il fit son entrée à Nice le 19 juillet suivant et y siègea plus de 35 ans. Il y mourut le 27 novembre 1706.
André Provana de Leyni
Parmi tous les membres de cette famille qui se sont illustrés au cours de la longue histoire du Comté de Nice, il en est un qui se distingua particulièrement au point que l’on peut dire que, s’il n’avait pas existé, l’histoire de la Maison de Savoie, donc de notre Comté, eut pu en être écourtée. André II Provana de Leyni (Andréa II Provana di Leyni) est né en 1511 à Leini dans la Principauté du Piémont (Etats de Savoie) et mort en 1592 à Nissa dans le Comté de Nice (Etats de Savoie). Il verra le jour dans une famille issue des noblesses Niçoise et Piémontaise : il est le fils ainé d’Anne Grimaldi de Beuil et de Jacques III Provana de Leyni. En tant qu’ainé, et selon la tradition, il recevra une éducation militaire poussée jusqu’à obtenir un grade supérieur dans l’armée. Il fut homme d’état et chef de guerre de ces mêmes états de Savoie. Dans sa première fonction (homme d’état), il sera conseiller d’Emmanuel Philibert et également son diplomate et remplira, ensuite, les mêmes fonctions auprès de Charles Emmanuel I°. Il sera chargé de plusieurs ambassades déterminantes et sera une des figures les plus importantes de la restauration des Etats de Savoie au XVI° siècle. Dans sa deuxième fonction (chef militaire), il se chargera de mettre en place les structures fortifiées du Comté et de mettre sur pied une flotte efficace et crainte qu’il sera amené à commander.
Cet homme participera à différents conflits armés sous la bannière de la Maison de Savoie : Bataille de Muehlberg, Guerres d’Italie, Siège de Malte, Bataille de Lépante ainsi que du maintien de l’ordre en Méditerranée. Il commandera avec le grade de Capitaine Général la flotte navale savoyarde. Il recevra comme distinction le collier de l’Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade ainsi que la Grand-Croix de l’Ordre des Saints Maurice et Lazare.
Il portera de nombreux titres : seigneur de Leyni, Comte de Frossasco et d’Alpignano, Comte de Castellata, Comte de Balangero, Chevalier de l’Ordre Suprême, de la Très Sainte Annonciade, Grand Amiral de l’Ordre des Saints Maurice et Lazare.
Sa carrière militaire :
Elle va commencer en Allemagne, auprès de son prince Emmanuel Philibert de Savoie qui sert lui-même dans l’armée de Charles Quint, empereur du Saint Empire Romain Germanique. André Provana de Leyni va ainsi participer à la bataille de Muehlberg contre la ligue de Smalkalde, ligue menée par les Princes protestants sous la houlette du prince-électeur de Saxe, bataille qui, après la victoire, amènera la Paix d‘Augsbourg.
Ensuite, il va participer aux guerres de Flandres lors des batailles d’Hesdin et de Bapaume : il se distinguera particulièrement lors de cette dernière bataille, en se chargeant d’acheminer des instructions d’Emmanuel Philibert au gouverneur de la place en passant au travers des lignes françaises ennemies. Son audace permit de préserver la ville de Bapaume. A la suite de ce fait d’armes, il sera envoyé par son Prince, en mission dans toutes les villes des anciens états de Savoie qui avaient été dépouillés par le roi de France, François I°, afin de réorganiser celles-ci.
Il arrive juste à temps, à Nice, pour empêcher une attaque surprise (une de plus) de l’armée française. Pour renforcer le système défensif de la frontière maritime des Etats de Savoie, d’après un projet de l’ingénieur général militaire de Charles Quint, Gian Maria Olgiati, Emmanuel Philibert le charge de remanier profondément le Château de Nice en l’entourant d’une citadelle bastionnée et de construire, sur la colline du Mont-Boron, le Fort de Mont Alban, dont la réalisation est confiée à l’architecte-ingénieur Domenico Ponsello, qui sera terminé en 1560 et ouvert lors de la venue du Duc de Savoie. Le Fort de Mont Alban sera le premier fort moderne dans sa conception, tranchant complètement avec les techniques de construction en vigueur jusqu’alors.
Pour répondre aux nouvelles techniques de l’artillerie en usage au XVI° siècle, le fort bastionné est érigé selon un tracé dit en étoile. Son nom vient de la couleur blanche de la roche calcaire que l’on avait extrait sur le, site pour la construction. Ensuite, une fois la trêve de Vaucelles signée (en 1556) et la bataille de Saint-Quentin gagnée (en 1557), Provana de Leyni sera chargé de terminer les fortifications de Villefranche avec l’édification de la citadelle Saint-Elme qui reprenait les mêmes techniques. Il est à remarquer que le célèbre Maréchal Vauban s’inspirera de toutes ces techniques qu’il découvrit lors des guerres menées par le roi de France Louis XIV contre le Comté de Nice : on lui attribue, très souvent, à tort la paternité de ces techniques nouvelles utilisées pour l’édification de fortifications. Rendons à César ce qui appartient à César: le mérite en revient à André Provana de Leyni qui coordonna tous ces travaux, sur une idée de Gian Maria Olgiati et sous la direction de Domenico Ponsello. Logiquement, il lui fut confié comme mission de créer une marine Savoyarde afin d’empêcher les coups de main des français et les descentes des corsaires en Méditerranée. Provana s’y astreignit avec le plus grand soin mais son projet fut retardé, en 1558, à cause du roi de France Henri II qui, aidé par la flotte turque, tenta de s’emparer de Nice (une fois de plus). Une fois les traités du Cateau-Cambresis signés (le traité considéré comme le plus important de l’histoire européenne du XVI° siècle, car il restera en vigueur pendant plus d’un siècle) , André Provana de Leyni pourra enfin se consacrer à sa mission principale et , comme Capitaine Général des galères ducales (nommé à ce titre en 1553), il réussit à armer une petite flotte qui fera connaitre le drapeau de la maison de Savoie en Méditerranée et permettra de sécuriser les côtes des Etats de Savoie. A partir de 1560, il disposera d’une flotte d’une dizaine de navires légèrement armés, mais très efficace car très rapide (plus rapide que celle de Gênes) avec un équipage mieux nourri et mieux traité que les autres, donc plus réactif au combat. (Selon certains historiens, l’action d’André Provana de Leyni constitue la véritable origine de la marine Piémontaise, laquelle donnera naissance, plus tard, à la marine italienne.
A la tête de cette flotte, il s’illustrera aussi bien pour des actions de guerre que pour des missions de protection. Un de ses premières actions, sera, après des attaques de corsaires turcs sur des seigneurs Piémontais en 1563, d’effectuer des représailles sur les navires turcs dans l’archipel de Venise ou ils s’étaient réfugiés. Il aura pour mission, ensuite, de conduire en Espagne les archiducs Rodolphe et Ernest, fils de Maximilien d’Autriche et petit-fils de l’Empereur Ferdinand I° qui traversaient le Piémont pour aller rendre visite à leur Oncle, le roi d’Espagne, Philippe II. Le roi d’Espagne va, à cette occasion, lui demander le concours de sa flotte pour chasser les barbaresques de l’île de Peñón de Vélez. André Provana va revenir à Villefranche pour s’armer en guerre afin de s’acquitter de sa mission avec succès auprès de la marine espagnole. Ainsi, l’année suivante, il va, à nouveau, apporter son soutien à la flotte espagnole, commandée par le vice-roi de Sicile, Garcia Alvarez de Tolède qui part au secours de l’île de Malte assiégée par les Turcs de Soliman le Magnifique. Les galères savoyardes formeront l’avant-garde de la coalition et vont être déterminantes dans l’issue du combat : elles vont s’emparer au niveau du promontoire de Pachino, d’un grand bâtiment venu de Raguse pour approvisionner la flotte turque.
Ainsi, grâce à ce fait d’armes, le siège turc de Malte sera levé. C’est peu après, que le Duc de Savoie, lui remet le collier de l’ordre suprême de la Très Sainte Annonciade. L’année suivante, on lui confiera comme mission d’accompagner l’archiduc Charles, frère de l’Empereur Maximilien, en Espagne.
La Bataille de Lépante
L’apogée de sa carrière se situera à la célèbre Bataille de Lépante.
Depuis des décennies, les Turcs avait fait de la Méditerranée leur pré privé. Ils rançonnaient, à qui mieux mieux, tous les navires passant en Mer Méditerranée, faisant moult prisonniers et emmenant en esclavage les jeunes européens capturés. Déjà, la mise sur pied d’une coalition se faisait jour depuis 1530 et cela fut évoqué, une fois de plus, au Congrès de Nice, en 1538, mais sans que cela n’aboutisse vraiment. Ce sont les différents revers subis par la flotte turque, ici et là, qui décidèrent l’Empereur à tout faire pour rendre effective cette coalition de l’Europe Catholique pour une sainte croisade : la coalition portera le nom de « Sainte Alliance ».
Lors de l’année 1571, André Provana de Leyni, prend le commandement de la flotte de six galères savoyardes qui vont s’engager dans la coalition, secondé par son lieutenant, Marc Antoine Galléan, lequel est issu de la noblesse niçoise. Un autre représentant de la noblesse niçoise, nommé Gubernatis, est présent à ses côtés. François Marie II della Rovere (qui sera le futur Duc d’Urbino) demandera à combattre, lui aussi, sur la flotte savoyarde au côté de Provana, dont le renom était grand. La flotte ducale va rejoindre, en juillet 1571, les quarante-quatre galères espagnoles et alliées au large de Nice pour former cette coalition sans précédent. Elle va poursuivre la flotte turque sur la Méditerranée, flotte turque qui, va fuir dans un premier temps pour aller se réfugier dans la baie de Lépante afin de reconstituer ses forces. Mais la coalition européenne ne lui laissera pas de répit et va aller à sa rencontre à Lépante ou aura lieu le combat décisif en octobre 1571.
Le combat est sans merci et les galères savoyardes se trouvent au premier rang des affrontements. Certains bateaux de la flotte savoyardes se battront jusqu’à leur propre destruction : un d’eux va soutenir, pendant plusieurs heures, le choc de deux galères ennemies, perdant pratiquement tout son équipage. André Provana, lui-même, est touché à la tête et perdra connaissance (le morion qu’il porte, cadeau de Francois Marie II della Rovere, le sauvera en amortissant le choc de la balle ennemie) Il reprendra connaissance au bout d’une demi heure et
assurera son commandement, pour se porter en avant avec la galère Amirale de Juan d’Autriche afin d’arraisonner la galère amirale turque. Ils coinceront celle-ci et monteront à bord. Juan d’Autriche et André Provana de Leyni se battent comme des lions et arrivent à s’emparer du commandant en chef de la marine turque qu’ils vont décapiter. Sans son chef, la flotte turque est perdue et pratiquement tous ses navires seront coulés. La victoire contre les ottomans est totale et la paix pourra revenir en Méditerranée.
Après cette fameuse bataille, notre héros se retire dans le port de Pétalas avant de se rendre, avec le reste de la flotte de la « Sainte Alliance », sur l’île de Corfou ou il se rétablit .de sa blessure tout en envoyant des rapports au Duc de Savoie (ce seront les récits les plus précis de la bataille de Lépante : deux de ses lettres seront ainsi conservées par l’historien Pierre Gioffredo). Pour toutes ses actions d’éclat au service de la Maison de Savoie, André Provana de Leyni recevra de nombreux titres, décorations et honneurs accompagnés de rentes. Il recevra en outre une toute nouvelle distinction : la grand-croix de l’ordre des Saints Maurice et Lazare. L’institution de ce nouvel ordre est effectif en Novembre
1572, après que le Duc de Savoie, Emmanuel Philibert, eut décidé de donner plus d’ampleur à sa marine en la confiant à un ordre religieux et militaire, issu de l’union de l’ordre de Saint Lazare de Jérusalem et de l’ordre de Saint Maurice. Dés la constitution de l’ordre André Provana de Leyni est promu grand amiral de l’ordre et reçoit de la Ville de Nice, une épée dont le pommeau est en or massif aux armes de la Ville.
Après, cette victoire mémorable de Lépante, n’aura plus qu’une occasion de s’illustrer sur la mer, en allant débusquer des navires turcs, en 1583, vers les îles d’Hyères, afin de sauver un équipage attaqué par les ottomans au large d’Antibes, et en ramenant deux bateaux turcs qu’il avait capturés. Ce sera son dernier fait d’armes militaire.
Au service de son souverain, le Duc de Savoie :
Il va alors abandonner la mer, pour se mettre au service d’Emmanuel Philibert dans un nouveau rôle d’homme d’état, plus dirigé vers la diplomatie. Comme il avait déjà révélé ses talents dans ce domaine, en persuadant les Grimaldi, seigneurs d’Ascros, rebelles au Duc de Savoie, de partir en exil, le Duc va l’employer dans les négociations qui s’engagent à propos du Montferrat. A Turin, le Duc le charge de conseiller son fils, Charles Emmanuel I°.
Il va permettre la cession d’Oneille au Duc de Savoie par la famille Doria, qui sera un grand succès diplomatique. Ensuite, en 1584, il va accompagner à Saragosse, Charles Emmanuel pour épouser Catherine-Michelle d’Espagne, la fille cadette de Philippe II. Il va se retrouver en 1591 au commandement du fort de Demonte dans le Piémont. L’année suivante, en 1592, il doit poursuivre une mission diplomatique auprès de roi d’Espagne : en effet, en 1590, une députation avait offert au Duc de Savoie le titre de Comte de Provence et Provana avait pris une part active aux différentes négociations. En ce début d’année 1592, il est chargé d’aller prendre connaissance des dispositions du roi d’Espagne à ce sujet, mais comme il n’obtient pas de réponses satisfaisantes, il revient en Piémont et réussit à convaincre Charles Emmanuel de se rendre lui-même auprès de son beau-père en Espagne. Le Duc de Savoie fait le voyage avec André Provana assisté de Pierre Jeannin, envoyé par le Duc de Mayenne et d’un ambassadeur du Duc de Lorraine.
Mais comme les évènements militaires en Provence sont préoccupants, le Duc lui-même ne peut rien obtenir de Philippe II et, en plus, retrouve une situation embrouillée lors de son retour à Turin. Considéré comme le responsable de cet échec, le crédit d’André Provana de Leyni va nettement diminuer à la cour. Peu après ce voyage en Espagne, d’ailleurs, le 29 Mai 1592, celui-ci va s’éteindre à Nice, cette ville qu’il a si souvent protégée. Sa dépouille sera d’abord déposée à Villefranche sur mer auprès de son épouse, Catherine Spinola (qu’il avait épousée en 1567, qui était fille de Francesco et Benedetta di Genova, laquelle était la veuve de Carlo di Montebello, Comte de Frossasco : ils eurent trois enfants, Charles qui deviendra gouverneur de Nice, Philibert et Anne-Françoise qui épousera Annibal Grimaldi de Beuil), puis transportée dans la chapelle familiale de Frossasco dont il était devenu Comte par son mariage.
Un symbole de l’Union du Comté de Nice avec le Piémont et la Maison de Savoie
Cet homme exemplaire, qui n’a vécu que pour servir son pays aussi bien dans la paix que dans la guerre symbolise bien les liens qui unissaient le Comté de Nice et la Principauté de Piémont. Son père venait de la noblesse piémontaise alors que sa mère était issue de la noblesse niçoise. Toute sa vie il servit la Maison de Savoie qui avait pris pour capitale la ville de Turin au Piémont et il sera un des grands bâtisseurs des fortifications dans le Comté de Nice, Nice une ville qu’il a défendu à maintes reprises. Même la fin de sa vie symbolisera cet attachement très fort entre le Piémont et Nice. Il rendra son dernier soupir à Nice, cette ville qu’il a tant aimée, puis reposera dans un premier temps à Villefranche, ville qui a vu naître la flotte ducale qu’il commandera par la suite et ville qui a vu tant de départs de ses expéditions victorieuses pour finalement être enseveli dans son Piémont natal à Frossasco. Né au Piémont, passant sa vie entre Turin, Nice et Villefranche pour venir mourir à Nice avant de rejoindre son Piémont…La boucle était bouclée. Il nous restera le souvenir d’un très grand homme, qui a servi son pays comme peu l’ont fait et qui n’a pas eu la reconnaissance qu’il mérite de la part de la ville sur laquelle il a laissé toute son empreinte. Cette ville qui ne lui a consacré qu’une toute petite portion de rue alors qu’elle donnait à de grandes artères des noms de traîtres à leur patrie niçoise ou d’ennemis nous ayant toujours combattus (Thiers, l’Abbé Grégoire, Eberlé, Filley, Masséna,etc…). Ceci est une véritable injustice envers Provana de Leyni perpétrée par la nation qui nous a annexé et ceux qui collaborent avec elle. Pour notre part, nous ne l’oublierons pas et, à la veille du 420° anniversaire de sa mort (le 29 Mai de cette année) nous transmettrons son souvenir aux générations futures.
François Toesca, Racines du Pays Niçois, 4.5.2012