Le Monde est fait de diversité…le mondialisme, lui, tend à l’uniformité…
Il n’a échappé à personne que, ces dernières années, alors que l’idéologie marchande nous entraîne vers un mondialisme niveleur, un vaste mouvement de fond se dessinait, un peu partout, tendant à faire renaitre les aspirations des peuples à être eux mêmes et à vouloir décider de leur destin.
Cette nouvelle conscience politique des peuples de par le monde s’est accélérée avec la survenue de la « Crise ». De nouvelle solidarités se sont fait jour et un grand nombre d’individus consuméristes, vivant dans des territoires à forte imprégnation culturelle ou historique, se sont découvert être des citoyens faisant partie d’un ensemble territorial porteur d’une culture (donc d’une langue) et d’une histoire qui a survécu, au travers des siècles, aux vieilles structures périmées, un temps en charge de leur administration, qui se sont écroulées les unes après les autres, victimes de l’usure du temps et de la superficialité de leur construction. Alors que dans les territoires enracinés, que nous avons coutume d’appeler Patries Charnelles, le ciment commun formé par la langue, la culture, l’histoire et les traditions permettait de maintenir ce sentiment d’appartenance à une communauté, base de toutes les solidarités, les états centraux formés par les états nations issus de l’idéologie colonialiste qui associait le sabre et le goupillon (l’église étant la caution morale du politique) parvenaient au terme de leur processus de décomposition, avec une crise d’identité sans précédent qui leur faisait abandonner l’apprentissage de leur langue, de leur histoire et de leur culture. Toutes les nations postmodernes ont cette caractéristique commune de crise identitaire (rien à voir avec les mouvements du même nom qui sont embarqués dans des contradictions internes dues à une double appartenance, incompatible avec la défense d’une culture locale mise à mal par l’état central) […].
François Toesca, sur Racines du Pays Nicois (1.12.2012)