5 août, La Brigue. «Antò Piturina» de Didier Lanteri (en brigasque, piémontais, niçois, français…)

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À La Brigue, au cours du Week-end des arts et de la tradition.

L’histoire d’Antò Piturina est une fiction dont certains passages ont pu être inspirés par des faits réels non liés entre eux.

Ecrite initialement en brigasque, elle a été traduite en tendasque, en niçois (en graphie mistralienne et en graphie néo-classique), en français, en italien, en piémontais (de Turin), en triorasque (variante d’Agaggio) et en ligurien intémélien (variante de Taggia).

Pourquoi cette diversité linguistique ?

La Brigue se situe à un carrefour linguistique, aux confins du Piémont, de la Provence et de la Ligurie. Les bergers qui la peuplaient étaient des nomades, habitués à parcourir en hiver ces trois régions au devant de leurs bêtes. Ils étaient par conséquent accoutumés aussi à comprendre et à parler les langues de ces régions. En contrepartie, à l’été, c’est sur leur terre qu’ils accueillaient à leur tour les bergers piémontais, provençaux ou ligures.

Voilà d’où est venue l’idée de regrouper dans un même recueil ces traductions de la nouvelle Antò Piturina.

Il s’agit aussi d’un clin d’œil patronymique puisque les différents traducteurs qui ont contribué à ce travail, comme son auteur, portent le nom de Lanteri, patronyme emblématique de la terre brigasque, dont ils représentent la diaspora qui s’est constituée au gré des mouvements saisonniers des troupeaux de brebis.

Enfin, ce recueil de traductions d’un même texte ne constitue nullement une démonstration de l’appartenance du brigasque à tel ou tel autre groupe linguistique. Il pourra toutefois donner aux chercheurs qui s’y intéressent matière à leur recherche.

Nomadisme et plurilinguisme ont pendant très longtemps caractérisé les brigasques et leur mode de vie. La nouvelle Antò Piturina, telle qu’elle est publiée ici, est née de la volonté d’illustrer ces deux piliers de la culture brigasque.

Didier Lanteri

 

 

 

 

 


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