Histoire d’un chef d’œuvre reflet de l’histoire de Nice et des Niçois
.
Inscrite dans l’environnement des Etats de Savoie depuis la fin du XIVe siècle, l’histoire de Nice est le reflet des grandes dynamiques méditerranéennes. Sa situation stratégique sur le plan maritime est amplifiée par son positionnement au contact d’ensembles politiques antagonistes. Nice, actif port commercial, possède une puissante citadelle et une fonction militaire qui engendre de sévères contraintes urbanistiques.
Dans ce contexte se développe l’œuvre de l’archiconfrérie de la Miséricorde dont le rayonnement se traduit aussi par un patrimoine artistique d’une grande richesse. Parmi les ordres religieux nouvellement créés au XVIe siècle qui deviennent les vecteurs de l’élan impulsé par le concile de Trente, celui des Théatins fondé par San Gaetano di Thiene occupe une place particulière.
Installé à Nice, il commande le projet de construction de son église à un des très grands maîtres de l’architecture, Guarino Guarini, qui a fait de Turin l’un des pôles majeurs de l’art baroque.
La transformation urbaine radicale au début du XVIIIe siècle, suite à la guerre avec Louis XIV qui entraîne la destruction des fortifications, bouleverse les données antérieures. L’ordre des Théatins confie alors la réalisation de son église à Bernardo Vittone, héritier de Borromini, Guarini et Juvara, dont le génie créatif allie la maîtrise de la science mathématique, de l’architecture et de profondes réflexions théologiques. Nice possède ainsi en l’église de San Gaetano un joyau exceptionnel du baroque tardif.
Les bouleversements engendrés par la conquête des troupes révolutionnaires françaises affectent l’église des Théatins comme l’Archiconfrérie de laMiséricorde. Laissé à l’abandon durant des décennies, l’édifice religieux est racheté par les Pénitents Noirs qui la restaurent et l’embellissent sous le vocable de Notre Dame de la Miséricorde.
Au patrimoine ancestral rassemblé dans cette église, dominé par les œuvres de Miralheti, de Brea et de nombreux maîtres des Ecoles de l’aire artistique italienne, s’ajoute celui d’artistes du XIXe siècle porteurs de nouvelles expressions. Ils illustrent le passage subtil entre les pôles de référence italiens et français contemporains d’un nouveau contexte politique et social.
L’ouvrage, abondamment illustré, relate l’histoire de l’église de la Miséricorde, vibrant reflet de l’ordre des Théatins et de l’Archiconfrérie de la Miséricorde, composantes majeures de la cité niçoise. La compréhension de ce chef d’œuvre architectural est intimement liée à la participation active de Nice au cœur des enjeux et des échanges méditerranéens, des grandes mouvements artistiques et des aspirations religieuses.
Prix unitaire : 29 Euros
Frais de port : 7,50 E. pour un livre, 8,50 pour deux (Colissimo) + un
emballage La Poste (1,50 Euro)
Ou bien à acheter à la librairie “Le Lutrin”, 1 rue d’Alger 06000 Nice