Inaperçu.
C’est passé tellement inaperçu que même les savoisiens concernés n’ont pas été surpris et ont accepté sans sourciller.
Les regroupements de communes ne sont pas légions en Savoie mais n’ont jamais supprimé l’entité de l’une ou l’autre commune. Le 1er janvier 2016 pourtant une nouvelle commune est née de la fusion de 6 communes.
En Savoie Propre, dans le bassin Aixois entre Aix-en-Savoie et Rumilly, Albens-Cessens-Epersy-Mognard-Saint Germain la Chambotte-Saint Girod se sont retrouvées sous un nom commun Entrelacs
Et oui, Entrelacs est une nouvelle commune créée de toute part afin de supprimer un peu plus notre identité. Quel rapport entre le nom, la géographie ou l’histoire ? A vous de chercher…
En tout cas on peut toujours s’amuser à trouver un nouveau nom pour les Albanais, Cessanais, Epersiens… : Entrelacets, Entrelacois, Entrelaciens…
Le changement de nom des communes par ces politiciens les ramènent au même niveau que Mussolini quand, dans une folle jeunesse, il décida de rebaptiser tous les noms des communes du Val d’Aoste qu’il jugeait trop francisés.
En novembre 2015, la fusion en pays de Fillière avait échoué. 9 communes devaient se rapprocher mais 2 avaient refusé à plus de 50% et 2 autres n’atteignaient pas le corum.
La fusion de Seyssel – Savoie et Seyssel-Ain avait été stoppée par un refus catégorique de la préfecture de l’Ain.
Dans les petits papiers se trouvent également une fusion de 4 à 13 communes qui pourrait voir le jour sous le nom de Grand-Annecy
Pourtant des fusions existent et n’entament pas l’identité des communes comme Reignier-Esery.
Comment les savoisiens de ces 6 communes d’Entrelacs ont-ils pu laisser passer pareille abomination ?
Tenez-vous au courant de ce qui se passe dans vos communes, informez-nous lorsque de telles choses existent afin que nous puissions réagir et agir. Ensemble, nous pouvons faire évoluer les choses, dans le bon sens, pas dans ce type de non-sens.
2.3.2016 | Direction aux Affaires Savoisiennes
COLLECTIVITÉS TERRITORIALES/Les indépendantistes du Gouvernement provisoire de l’État de Savoie regardent «le changement de nom des communes», opéré à l’occasion de «regroupements» entre elles, comme une réforme visant à «supprimer un peu plus [l’]identité» savoisienne
Savoie (De la rédaction de l’Agence de presse indépendante de Savoie, APIS).— Dans un communiqué publié mercredi soir 2 mars 2016 et aussitôt relayé par l’association loi 1901 «Direction aux affaires savoisiennes» —qui siège à Saint-Gervais-les-Bains—, le Gouvernement provisoire de l’État de Savoie (GPÉS, indépendantiste) —établi à Genève— regarde «le changement de nom des communes», effectué à l’occasion de «regroupements» entre elles, comme une réforme visant à «supprimer un peu plus [l’]identité» savoisienne.
Le GPÉS prend pour exemples deux «regroupements» dans les départements français de la Savoie et de la Haute-Savoie, opérés le 1er janvier 2016 par application de la loi du 16 décembre 2010, dite «de réforme des collectivités territoriales», qui spécifie: «Une commune nouvelle peut être créée en lieu et place de communes contiguës» (article L 2113-2). Ainsi, dans l’arrondissement de Chambéry et le canton d’Aix-les-Bains 1 (Savoie), ont-elles fusionné et se sont-elles rebaptisées d’une dénomination commune, «Entrelacs», les municipalités d’Albens, de Cessens, d’Épersy, de Mognard, Saint-Germain-la-Chambotte et Saint-Girod, situées entre les lacs d’Annecy et du Bourget [en photo, le logo de cette «commune nouvelle»]. De même, dans l’arrondissement d’Annecy et le canton de Faverges (Haute-Savoie), les villages de Cons-Sainte-Colombe et Marlens se sont-ils mariés et ont-ils donné naissance à «Val-de-Chaise» (le torrent de la Chaise, descendu de la chaîne des Aravis, les irrigue toux deux).
Les sécessionnistes du GPÉS voient là une situation inédite, dans la mesure où, jusqu’alors, «les regroupements de communes», qui «ne sont pas légion en Savoie», n’avaient «jamais supprimé l’entité de l’une ou l’autre». Ils en veulent pour preuve la fusion de Reignier et d’Ésery (arrondissement de Saint-Julien-en-Genevois, à l’époque canton de Reignier, aujourd‘hui de La Roche-sur-Foron, Haute-Savoie), qui, le 1er janvier 1974, avait enfanté Reignier-Ésery.
S’agissant d’«Entrelacs», «une nouvelle commune créée de toutes pièces», les séparatistes du GPÉS ironisent sur l’éventuel «nouveau» gentilé des habitants des six localités agrégées sous ce «nom commun»: «Entrelacets, Entrelacois, Entrelaciens…»? D’entrelacs, le dictionnaire «Larousse» édité sur «Internet» donne les définitions suivantes: «Ensemble de choses entrelacées; entrelacement»; «Ornement composé de lignes courbes (et parfois brisées) enlacées les unes dans les autres»; «En ferronnerie, ensemble de tiges entrelacées qui peuvent remplacer les balustres ou barreaux d’un garde-corps».
Se référant ensuite à l’Histoire, les indépendantistes savoisiens du GPÉS considèrent que «le changement de nom des communes par [l]es politiciens» qui les administrent «ramène» ceux-ci «au même niveau que Mussolini quand, dans [la] folle» épopée de son régime (le fascisme gouverna le Royaume d’Italie d’octobre 1922 à juillet 1943), le «Duce» ordonna le 22 juillet 1939 «de rebaptiser tous les noms des [trente-deux] communes de la Vallée d’Aoste qu’il jugeait trop francisés». Ainsi, entre autres italianisations, l’actuelle Challand-Saint-Anselme devint-elle «Villa Sant’Anselmo», Châtillon «Castiglione Dora», La Thuile «Porta Littoria» ou Morgex «Valdigna di Aosta».
Le Gouvernement provisoire de l’État de Savoie, enfin, après s’être demandé «comment les Savoisiens de ces six communes d’‘’Entrelacs’’ ont […] pu laisser passer pareille abomination», appelle les habitants des départements français de la Savoie et de la Haute-Savoie à se tenir «au courant de ce qui se passe dans [leurs] communes» et à l’informer «lorsque de telles choses existent afin [qu’il] puiss[e] réagir et agir» car, «ensemble», ils se trouveraient susceptibles de «faire évoluer les choses dans le bon sens, pas dans ce type de non-sens». (APIS, 3 mars 2016)