Pour le rétablissement de l’apprentissage de l’Histoire de Savoie
Les animaux n’ont pas d’histoire, les sauvages non plus. Selon ces messieurs de Paris – et les programmes scolaires qu’ils imposent – la Savoie n’a jamais existé, elle n’a jamais eu de souverains indépendants. Plus grave : de nombreux savoyards pensent, qu’avant l’annexion de 1860, nous étions italiens !
Aucun autre élément n’est fourni, à nos enfants, pendant toutes leurs études primaires ou aux élèves des collèges et lycées. Les savoyards ignorent donc, par la volonté délibérée de l’État colonisateur : qui ils sont, qui furent leurs ancêtres, ce que sont leurs racines, qu’ils eurent un passé national prestigieux, que la Savoie est devenu française par invasion, par violation du droit et par destruction.
On mesure là, l’ampleur du mensonge français, du lessivage de cerveau, de la tromperie infâme qui se perpétue aujourd’hui, au XXI° siècle. Oui ! aujourd’hui encore, dans nos écoles, à nos enfants, l’éducation nationale française apprend à nos écoliers une histoire qui n’est pas la leur, mais celle de leurs envahisseurs !
Qu’y a-t-il de plus ignoble que de mentir à des enfants sur leur provenance, leurs racines; afin de mieux les réduire, les exploiter, les taxer et les envoyer se faire tuer dans des guerres qui ne les concernent pas ?
Aujourd’hui, une page se tourne, la France, désapprouvée par les instances internationales, va se trouver rapidement mise en accusation par l’ONU et devra se retirer de notre sol.
Le Gouvernement de Savoie reprend donc la main.
Afin de reconquérir nos droits, c’est à dire notre dignité et notre Liberté, Monsieur le Ministre de l’Histoire et du Patrimoine propose comme première urgence le rétablissement des cours d’Histoire de Savoie dans toutes les écoles primaires du Pays, ainsi que dans les collèges et lycées.
Monsieur le Ministre de l’Histoire et du Patrimoine, contactera Madame la Ministre de la Famille, de l’Éducation et de la Santé, pour convenir des heures hebdomadaires à consacrer à l’apprentissage de notre Histoire, dans nos établissements scolaires de Savoie. Ils organiseront des stages pour la formation des professeurs et feront rééditer les manuels scolaires adaptés à cet enseignement.
Pour le Ministère de l’Histoire et du Patrimoine
G. M.
Fort Barreau en France, aux portes de la Savoie
Un morceau d’Histoire de notre Patrie, cachée par l’éducation nationale française.
Les opérations militaires en Maurienne, sous le commandement Dumas. Dans la nuit du 5 au 6 avril 1794, sous les ordres du général Sarret, secondé par le général Gouvion et l’adjudant général Camin, les français se lancent à l’assaut du Montcenis. En face, parmi les patriotes (a) qui le défendent, sont mentionnées deux compagnies de patriotes savoisiens, une de Chablais, une de Maurienne.
Le général Sarret se lance avec 30 volontaires pour enlever un point stratégique appelé « Belvédère »; à 10h. du matin, il tombe mortellement blessé ainsi que plusieurs de ses hommes, il décédera le soir même à Bramans. A une heure de l’après-midi l’adjudant général Camin ordonne la retraite.
Suite à cet échec (appelé insuccès par tous les historiens français) Dumas se rend en Maurienne (St Jean) où il est rejoint par Albitte.
Dans les premiers jours de mai, les français, par le Mongenèvre, ayant occupé la vallée de Bardonnèche, obligent les patriotes à dégarnir le Montcenis pour défendre la ville de Suze. Ils n’étaient pas 2000 (Simon d’Albert, capitaine grenadiers au régiment de Maurienne, qui combattit au poste du Villaret, dit : 1300), lorsqu’ils furent attaqués le 14 mai par 5500 français, sous le commandement de Badelaune qui venait, quelques jours auparavant, de s’emparer du St Bernard.
Le col fut enlevé (A. Gros donne tous les détails de ces combats dans son livre) à 100 attaquants pour 25 défenseurs, l’exploit est dérisoire. C’est pourtant de ce fait d’armes que l’on couvre de gloire le Général Dumas, alors qu’il en était absent !
Entre le premier échec (ou insuccès) du 6 avril et le second assaut du 14 mai, les soldats de Dumas accusèrent les habitants de Lanslebourg et Lanslevillard d’avoir donné des renseignements aux troupes sardes. (b)
Gaston (Commissaire Conventionnel français) les accuse de trahison envers la république. Le 19 avril, il prend contre ces 2 villages une mesure cruelle, dont il serait difficile de trouver un exemple en dehors des antiques guerres d’exterminations.
Le 20 avril jour de Pâques, vers les 10 heures du soir, tandis que tous les habitants dorment, ils sont subitement réveillés par un tumulte extraordinaire.
Plus de 1000 soldats français sont dans le village. Ils frappent aux portes des maisons à coup de crosse de leurs fusils. On va leur ouvrir en tremblant. D’autres, sans attendre qu’on leur ouvre, enfoncent les portes à coups de massue et avec des haches. « Vous allez partir de suite, disent-ils aux habitants effrayés, sans leur faire connaître leur destination, en emmenant vos bestiaux et vos meubles ; dans une demi-heure Lanslebourg flambera et sera réduit en cendres ».
A cette terrible annonce, on entend des cris et des sanglots. Les préparatifs sont courts, c’est à peine si les mères ont le temps de vêtir leurs enfants. A une heure du matin, il ne restait que des maisons vides.
La même scène se passait à Lanslevillard.
Dans son arrêté du 30 germinal, Gaston se réjouissait de l’importance de son butin : « Nous avons amené de ces 2 villages perfides environ 400 vaches qui entretenaient le Montcenis de lait, de fromage et de beurre. Nous y avons trouvé quantité de moutons, plusieurs veaux et autres bêtes de somme avec divers objets de toute nature… Avec le produit de ces prises, il y a de quoi nourrir toutes les personnes de tout âge et de tout sexe trouvées dans ces 2 villages, sans être obligé d’employer à cet effet les fonds de la république ».
Dans un arrêté daté du 22 avril, Gaston ordonne : « les bestiaux de Lanslebourg et Lanslevillard seront vendus partie à St Jean, partie à Chambéry et le reste à Grenoble. »
Cette rafle et cette déportation furent organisées par les soldats du Général Dumas. Ils encadrèrent, baïonnette au canon, ces pauvres gens déportés, à “Fort Barreau” en France, parcourant plus de 150 kilomètres à pied. Troupeau cosmopolite de femmes, de moutons, de vieillards, de vaches et d’enfants, jeté sur les chemins de l’expatriation, souffrant la faim, la soif et une fatigue extrême. Les plus forts soulageant des femmes enceintes, portant des nourrissons ou des vieillards handicapés ! Les hommes jeunes et dans la force de l’âge étaient eux, dans la montagne résistant à l’invasion française et défendant le col du Montcenis avec l’armée sarde, leur armée.
Ces gens furent soumis à des travaux forcés, consistant à creuser les fossés et renforcer les remparts de Fort Barreau. Dans sa grande mansuétude, la République française précisait : « les travaux confiés aux femmes et aux enfants seront en rapport avec leurs forces ». Pendant ce temps, comme on l’a vu plus haut, leur cheptel était vendu pour payer leur hébergement.
Ils restèrent prisonniers 4 mois ; à leur retour, ceux dont la maison n’était pas brûlée la retrouvèrent entièrement pillée par les troupes du Général Dumas. Ils n’avaient plus de nourriture, plus de bêtes, sans mobilier, sans réserve de bois pour l’hiver, sans fourrage ni céréales, sans récolte possible puisque les semailles n’avaient pu se faire. L’automne, très court en haute montagne, arrivait, annonçant un ultime hiver mortel pour beaucoup.
Sous l’occupation française, de nombreux villages sont pillés et incendiés ; parmi eux : Albanne, Valmenier, suivis d’exécutions sommaires, de détentions et de déportations. Les bestiaux volés sont mangés ou vendus. Un grand nombre de Mauriennais combattant dans les rangs Sardes furent prisonniers, conduits et enfermés à Brioude (Hte-Loire) ou Clermont-Ferrand. Martin Beaurivant, notaire à St-Martin sur la Chambre, sous lieutenant au régiment de Maurienne, sera fusillé à Briançon le 7 thermidor an II.
Rappelons que les officiers français, prisonniers des Sardes, étaient simplement relâchés sur paroles.
L’année suivante, 23 vendémiaire, sur le versant piémontais du Cenis, le général Pouget fait 60 prisonniers Sardes parmi eux 18 Savoisiens, paysans pour la plus part. Cette proportion (1/3) montre que les gens de Savoie avaient choisi leur camp ; ils défendaient leur patrie.
Albitte lui même parle de 4000 émigrés pour les seules Maurienne et Tarentaise.
Ces misères extrêmes subies par nos ancêtres, appartiennent à notre histoire. Elles furent l’œuvre de la France, de son armée et du général Dumas.
G.M.
(a) Les patriotes sont ceux qui défendent leur patrie, en l’occurrence le peuple savoisien défendant la Savoie ! C’est un terme noble. A l’inverse, dans l’histoire de France le mot patriote concerne l’envahisseur, c’est-à-dire la soldatesque grossière et cruelle envahissant un petit pays et détroussant la population. Qualifier des assassins de ‘’patriotes’’, correspond bien à la culture française et à l’ignominie des dirigeants de ce pays.
(b) Lors de la première attaque du 6 avril, quelques soldats républicains, blessés ou malades, ne participaient pas aux combats. Ils cantonnaient dans les villages au pied du col. Ils ne purent que constater la tristesse et les larmes des femmes, quand les troupes françaises montaient à l’assaut. Ils remarquèrent également la joie et les sourires qui éclairaient les visages des montagnardes, devant le repli des troupes françaises. Réactions bien compréhensibles puisque leurs frères, maris ou pères étaient les défenseurs du col ; défenseurs de leur patrie ! …Les soldats rapportèrent ces observations à leurs officiers.